Vaut-il mieux adopter un chat mâle ou femelle ?
C’est une question récurrente que se posent tous les adoptants de chat : est-ce qu’il vaut mieux opter pour un mâle ou pour une femelle ? Beaucoup de rumeurs circulent sur le sujet, et les avis sont contradictoires.
Qu’en est-il vraiment ? Le sexe a-t-il une incidence sur le comportement du chat ? Et si oui, laquelle ?
Les caractéristiques mâles et femelles
Les différences entre un chat et une chatte sont essentiellement dues à leurs comportements sexuels.
La femelle, dès ses huit mois et plusieurs fois par an, va être en chaleur, pendant une dizaine de jours environ. Les chaleurs se caractérisent par des vocalisations bruyantes, de jour comme de nuit. Le but est d’ameuter tous les matous du voisinage !
Le mâle, dès la puberté, part en vadrouille en quête de femelles, et il peut disparaître des jours entiers. Il ne craint pas la bagarre et rentre souvent amoché par ses congénères. Par ailleurs, il marque son espace vital à l’urine, et l’odeur forte est rebutante pour les humains.
La stérilisation, oui merci
Les différences entre mâle et femelle concernent les chats entiers. Pour les chats stérilisés, il en va tout autrement.
Avec la stérilisation, les comportements sexuels s’estompent : exploration, marquage, bagarres et vocalises se dissipent. Les distinctions entre un chat mâle et un chat femelle disparaissent. Si on note des différences entre un chat et une chatte, celles-ci sont liées à d’autres facteurs, comme l’histoire personnelle, l’environnement ou le tempérament, mais elles n’ont pas pour origine le sexe du chat.
La majorité des chats étant stérilisés ou amenés à l’être s’ils sont chatons, le sexe est le critère le moins important dans le choix de son futur compagnon félin. Mâle ou femelle, vous pouvez oublier les a priori, et choisir le chat qui vous séduit le plus !
Karine Olivier
Comportementaliste spécialiste du chat
Ethologie appliquée pour animaux de compagnie
diplôme reconnu par l’Etat
© tous droits réservés
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Bien réfléchir en adoptant
Bonjour Lydie, Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faille bien réfléchir avant d’adopter. De nombreux facteurs influencent le tempérament d’un chat, mais le sexe n’intervient pas, sauf si l’animal n’est pas stérilisé. En appartement, c’est vrai que ce n’est pas toujours facile de satisfaire les besoins des chats et de compenser leur enfermement. Un article est en cours d’écrire sur la question 🙂
Pas tout à fait d’accord avec l’article, nous avons cinq chats, trois femelles et deux mâles, tous castrés à des ages différents. Nous habitons la campagne et ils sortent comme il veulent. On retrouve bien le côté plutôt vadrouilleur du mâle et le côté un peu plus casanier de la femelle même si c’est atténué.
Bonjour Pascal, Je ne peux pas parler de vos chats dont je ne connais ni l’histoire de vie, ni l’environnement. Le but de l’article est de lutter contre les généralisations du type les mâles sont plus câlins et les femelles plus agressives (ou l’inverse), car on ne peut pas catégoriser un chat (stérilisé) en fonction de son sexe et ça serait dommage d’en faire un critère de choix par exemple lors d’une adoption.
Bonjour,
Oui, c’est une question de caractère du chat qui sont comme les humains, tous différents. J’ai, par exemple, deux mâles castrés : un « pépère patapouf et faignant », un autre d’un an et demi presque deux, beaucoup plus tonique et dominateur donc manipulateur pour jouer des coudes par rapport aux autres (tout cela s’apprend et s’observe et nécessite du temps), une femelle non stérilisée qui est très proche de moi et très active de nature bien qu’elle soit plus calme depuis l’arrivée de son fils car elle n’a pas assez d’espace. Cela n’a rien à voir avec le sexe. Par contre, il y a des races qui ont telle ou telle tendance bien qu’il ne faille pas généraliser. Mais à un an et demi, il est normal qu’un chat soit très, très turbulent car ils sont encore assez bébés jusqu’à presque 2 ans. S’il n’était pas intenable à 1 an et demi, il deviendrait une « larve » à l’âge de 4 ans…Un chat n’est ni une peluche ni une bouillotte. Il a sa vie et nous, les humains, lui imposons déjà tant de contraintes d’enfermement bien souvent, pour notre propre plaisir et confort, en ignorant bien souvent qu’il a besoin de bouger, de chasser, de grimper, etc…